Dominique Di Piazza solo

Dominique Di Piazza en solo

C´était son anniversaire... il nous a fait un cadeau !

Le hall de la Fnac est bondé mercredi 19 mars, à midi. Le public venu entendre Dominique Di Piazza, le bassiste français aux multiples influences (jazz manouche, flamenco, funk…) s´entasse dans l´auditorium.
Jacques Panisset annonce aux auditeurs "quelqu´un de pas ordinaire" et ajoute "si on fait une liste des meilleurs bassistes au monde, et qu´on se limite au doigts de la main, il est en haut…".

Dominique Di Piazza est un ancien guitariste autodidacte. Nourri à la source de Coltrane, Jaco Pastorius, Mingus, Django Reinhart… il développe sur la guitare basse, une technique de pizzicato qui consiste à pincer les cordes. A cette technique, il associe depuis un an celle du "picking", et joue avec des onglets à l´index et au pouce de la main droite. Devenu l´un des meilleurs bassistes au monde, il a joué avec les plus grands : le guitariste John Mclaughlin, le violoniste Didier Lockwood, le batteur André Ceccarelli ou encore le pianiste Michel Petrucciani.
Ce mardi, Dominique Di Piazza joue en solo.
Le bassiste présente son instrument : "une basse à cinq cordes, avec une corde ajoutée dans les aigus", il sourit largement et anticipe la question qui lui a déjà été posée de nombreuses fois : "vous vous demandez pourquoi ? je vous répond pourquoi pas ?". L´ambiance est posée, basée sur l´échange musical... bien sûr, la simplicité et la légèreté en plus dans son rapport avec le public.
Dominique Di Piazza est une personne résolument attentionnée se soucie constamment du confort auditif du public. Les yeux des spectateurs sont rivés sur les mains véloces du bassiste qui se livre à des improvisations virtuoses sur la base d´airs flamenco et manouches, et le public accompagne avec des mouvements de corps et de tête, chauffant la salle avec des morceaux jazz-funk endiablés. Accompagné de sa groove-box, Dominique Di Piazza enivre enfin les auditeurs par des reprises de standards tels " Les feuilles mortes ", ou " Marie " qu´il a joué en solo sur le disque de McLaughlin. Il a manifestement séduit le public.
Il confiera : "j´aime jouer seul ou avec de petites formations, je peux mieux m´exprimer rythmiquement mais aussi mélodiquement et harmoniquement. Et… quand on est seul on ne peut pas se plaindre". Les auditeurs non plus ne se s´en plaindront pas !

Prisca Djengué