Ceux qui ont entendu Nelson VERAS dans les clubs de jazz parisiens pensent encore avoir vécu une hallucination collective : un enfant brésilien de cet âge ne pouvait jouer une musique si belle et si intense…
Fluidité du jeu, élégance du phrasé, charme de
la sonorité acoustique, Nelson VERAS est une perle rare qui, non content
d´être un virtuose sans en avoir l´air, possède également
une grande générosité. A mi-chemin entre jazz et musique
populaire, au carrefour des traditions et des innovations héritées
de l´immense richesse musicale de son pays d´origine, ce brésilien installé
à Paris parcourt le monde et les musiques.
Le chemin qui l´a mené de Salvador de Bahia, où il est né
en 1977, jusqu´en France fut long, riche et chaotique. Découvert par
le réalisateur Frank Cassenti et Pat Metheny, il retient l´attention
d´Aldo Romano avec lequel il enregistre alors qu´il n´a que 19 ans. Dans l´intervalle,
alors que son nom circule déjà dans les clubs de jazz, il s´offre
un break d´un an au Brésil, pour passer son bac, retrouver sa famille,
faire du sport, et se convaincre qu´il a l´étoffe et l´envie de devenir
guitariste professionnel. Sa réputation fait alors rapidement le tour
de Paris et l´on se l´arrache. Lee Konitz, Dominique di Piazza, Jean-Louis Matinier…
Tous sont séduits par la douceur du personnage et le talent qui s’éveille
un peu plus à chaque rencontre. Emmenant Milton Nascimento, Jobim, Wayne
Shorter ou Tonhino Horta vers des territoires encore insoupçonnés,
dans son premier album enregistré chez Label Bleu en 2004, il entame
un dialogue en apesanteur, avec la batterie de Stéphane GALLAND et les
claviers de Harmen FRAANJE. La jeune trompettiste Airelle BESSON vient compléter
ce quartet atypique.
A écouter : Nelson Véras, Nelson Veras Label Bleu, LBLC 6671
Coréalisation : Ville d’Eybens / Grenoble Jazz Festival
Tarifs : 15 € / 12 € / 8 €